Parole d'étudiant

Apres une année spectaculaire, Ludovic s'en va à Rome pour continuer ses études à l'Ecole d'Evangélisation de l'Emmanuel. Il nous partage ce qu'il a vécu à l'Aumônerie Frassati.


Voyez plus grand pour vos rencontres...


Je suis arrivé en septembre de l’île Maurice et je ne connaissais personne sur Lille. Je me suis dit j’irai à l’aumônerie pour me faire des amis et au final je me suis fait des frères et des sœurs en Christ.

Pour moi aller à l’aumônerie ce n’est pas une activité de la semaine parmi tant d’autres, c’est l’évènement à ne pas manquer. Pourquoi??

Tout d’abord parce qu’on y rencontre Jésus lui-même. Toutes les soirées commencent par une messe à 19h où le Christ se donne à nous par la Sainte Communion. Comme j’étais au service liturgique pour l’animation de la messe, j’ai pu découvrir de belles chansons de louange mais surtout, j’ai pu passer de super moments avec les instrumentistes.

Ensuite vient le repas…l’ambiance est très convivial car ce n’est pas un repas que l’on prend pour remplir son estomac mais surtout une occasion de créer de belles amitiés, ou plutôt de beaux liens fraternels. En effet, ce temps de partage nous unit dans un esprit fraternel. Ce qui m’a vraiment frappé c’est la diversité à l’aumônerie. Il y a des étudiants des différents continents. On vient tous d’horizons complètement différents et pourtant il y a un lieu très fort qui nous unit: la charité. 

Les soirées à l’aumônerie se terminent par des topos sur différents thèmes. J’ai pu, par exemple, mieux comprendre le text de l’Apocalypse  et j’ai aussi découvert différents oeuvres d’art grâce au parcours art et foi.
L’aumônerie ne se résume pas qu’à des soirées les mercredis!

J’ai eu la grâce de faire le pèlerinage à Lisieux-Mont St Michel-Alençon avec l’aumônerie en novembre. On a passé de superbes moments: les topos et la prière intérieure nous ont permis de prendre la petite voie d'enfance spirituelle et de nous abandonner dans les bras de Dieu.
Je suis allé à Banneux pour le Winter Forum et ce fut un temps fort pour moi d'être entouré et porté par des jeunes qui rayonnent de la joie du Christ.
J'ai aussi pu réaliser mon rêve qui était d'aller au Vatican. En février, avec l'association Phébus, on est parti à Rome sur le thème ´Art et Foi'. Les échanges avec les étudiants en histoire de l'art m'a beaucoup éclairé sur plusieurs chefs-d'œuvre. A Rome, j'ai aussi découvert l'ESM qui est une école d'évangélisation. J'y vais en septembre pour un an pour vivre un coeur à coeur avec Dieu.

Il y a tant d'événements et d'activités qui sont proposés que je ne peux tous les énumérer. Mais Dieu m'a donné de tous les vivre avec une intensité sans pareille.
Je remercie le Seigneur de m'avoir fait découvrir l'aumônerie et je prie pour que cet esprit de fraternité et de charité soit toujours présent dans nos coeurs. 
Je remercie le père Arthur qui nous a aidés à cheminer dans notre vie de foi et tous les membres de Frassati pour cette année à jamais gravée dans mon coeur.

Ludovic Li Sim Yam



Après 2 années à Frassati, Emmanuelle nous quitte pour poursuivre ses études à Marseille ! (Attention au choc thermique !). Elle témoigne de ce que l'aumônerie lui a apporté dans sa vie d'étudiante :




J’ai découvert l’aumônerie Frassati grâce à une amie. Je venais d’arriver à Lille et je cherchais un groupe de jeunes avec qui passer de bons moments. J’y suis allée une première fois, comme ça, pour voir… et j’y suis retournée chaque semaine ! Ce moment, c’est une pause dans ma semaine, un moment de partage et de fraternité. Cela fait maintenant 2 ans que j’y passe mes mercredis soirs, et toujours avec joie ! 

L’aumônerie m’a apportée beaucoup plus que ce que j’attendais d’elle. J’ai non seulement rencontré des gens formidables, mais j’ai aussi redécouvert la messe. Voir la foi de ces jeunes autours de moi, ça m’a encouragée à découvrir Dieu. 

J’ai participé à différentes activités :

- un week-end « d’intégration » à Dunkerque- une retraite d’un week-end sur la miséricorde- un rassemblement national de jeunes chrétiens à Grenoble (Ecclesia Campus)- une chorale pour la messe de Pâques …Et bientôt les JMJ !

Chaque mercredi soir, après la messe et un repas convivial, nous passons la soirée sur un thème. J’ai entendu de beaux témoignages et des enseignements passionnants. 

De plus, chaque étudiant est acteur de l’aumônerie et peu proposer d’organiser une soirée, ou d’inviter un intervenant .

Alors venez jeter un coup d’œil à l’aumônerie Frassati, accueil chaleureux garanti !






                                                                                               

Le 31 Janvier - 1er Fervier dernier, 3 000 étudiants des aumôneries de toute la France se sont rassemblés à Grenoble pour le rassemblement national Ecclesia Campus! Sur le thème de "Oe la confiance!", ils ont assistés à différentes conférences et atelier.
Une quinzaine d'étudiants de Frassati y était aussi ! Anne, 18 ans et en première année de droit nous raconte son week-end :


Raconte ton week-end! Qu’est-ce que tu y as vécu? 
7h30, 3h de sommeil au compteur, - 5°...bienvenue à ecclesia campus! Mais qu'est- ce que je fais là? Pourquoi ne suis-je pas restée paisiblement chez moi à profiter d'une grâce matinée? Franchement,  merci de m'avoir fait venir les amis! Heureusement pour vous que l'accueil est chaleureux, le petit déjeuner bon et la montagne plus jolie que les terrils.Enfin...je vais vous faire confiance et continuer sans râler... presque sans râler...
A vrai dire, les premiers intervenants m'ont retiré toute envie de ronchonner et sont parvenus à me captiver par la qualité de leurs propos. J'y ai perçu que mes inquiétudes concernant l'avenir  étaient légitimes et même partagées, mais aussi qu'elles n'étaient pas vaines ni éternelles. En effet, les réflexions qu'elles font naître peuvent être source de partages, d'actions, de résolutions et donc de solutions. La messe d'ouverture qui a suivi n'a fait que conforter mon optimisme naissant.  La joie de tant de jeunes rassemblés dans un même amour pour le Père est belle à voir et réconfortante! « Yes we can!» est à peu près la pensée qui m'est venue, ce qui traduit en termes catholiques donne

approximativement « Seigneur en m'unissant à toi aujourd'hui avec tant d'autres jeunes je peux te dire que la France croit toujours en toi et qu'elle a de l'avenir, ne t'inquiète pas on arrive! Montre nous juste la route tout en nous aspergeant un peu de confiance!».  Je vous l'accorde on pourrait l'exprimer de manière plus académique mais l'idée est là.Forte de cette joie, j'ai poursuivi le programme proposé en participant à l'atelier « Faire confiance à Dieu pour mon avenir» dont je retiens essentiellement la notion de liberté. Il est vrai que Dieu m'a donné la vie pour que j'y connaisse le bonheur, donc en faisant ce que j'aime et ce qui me rendra heureuse, alors je trouverai un moyen de le servir.  Ce n'est pas plus compliqué que cela!
Après m'être échauffée la voix dans le tram en compagnie de très nombreux participants qui laissaient exploser leur joie d'être là, je suis allée plus sérieusement la mettre au service des chrétiens d'Orient lors du temps de prière qui leur était réservé. Les témoignages qui m'ont été donnés d'écouter sont probablement la plus belle leçon de confiance que j'ai reçue du week-end. En clair, j'ai  entendu une version actuelle de l’Évangile de Job...sacrée prise de conscience! Ne les oublions surtout pas dans nos prières et que le carême puisse nous aider à nous unir à eux par le dépouillement.
C'est en continuant à chanter que ma journée s'est clôturée dans la joie par une belle veillée dont la partie reggae m'a de loin le plus plu par la profondeur des paroles.
Le second jour a commencé en douceur par les bons soins du couple grenoblois qui nous a plus que chaleureusement accueillis et même si je n'ai pu assister qu'à une petite partie de la table ronde sur la politique, j'ai découvert avec beaucoup de curiosité le rôle de l'aumônier des parlementaires. La petite balade qui a suivi a permis d’appréhender un beau panorama de Grenoble et de faire de nombreuses rencontres favorisées par la solidarité qui naît lors de batailles de boules de neige.  Je vous rassure la messe de clôture nous a permis de tous nous quitter dans la paix après le message d'espérance qui nous a été livré.
Et malgré la seconde nuit dans le bus,  cette fois c'est sincèrement que je dis: franchement,  merci de m'avoir fait venir les amis!
Quel est le moment fort que tu retiens ? (pourquoi?) 
Une discussion profonde entamée avec une amie au coin du bar lors de la veillée à laquelle se sont joints de nombreux inconnus venus nous aider à réfléchir. Nous entendant parler ces personnes nous ont rejoints par intérêt pour le sujet, ou bien parce qu'elles se posaient la même question ou encore parce qu'elles avaient des éléments de réponse à nous apporter.  Tant de facilité, de simplicité, de rire et d'aide m'ont véritablement marquée d'autant plus que pour une fois je ne ressentais pas le besoin de protéger mon discours ou bien de l'amener de manière détournée comme la FAC me l'impose. Notre amour commun pour le Christ nous permettait de nous comprendre et vraiment je n'en fais pas l'expérience tous les jours mais c'est très précieux pour avancer!
Comment ressors-tu du rassemblement? (Foi? vie étudiante? par rapport à la confiance?) 
Soulagée, fortifiée, reconnaissante, heureuse, confiante...fatiguée :p
 Quelle est la place de ton aumônerie dans ta vie de tous les jours?
Un petit phare dans le brouillard de débauche et d’individualisme de la société dont la lumière me rappelle que je ne suis pas seule. Un endroit chaleureux empli de franche rigolade, de Dieu, d'amis et de réflexions! Promis, désormais j'y viendrai plus souvent!


                                                                                                                                                              

Marieke étudiante en histoire de l'art a pu partir durant les vacances de Noël en Terre Sainte ! Pélerinage initialement prévu cet été avec 2 000 autres étudiants français, il fut finalement annulé en raison des tensions politiques du moment. Mais quelques groupes, dont celui de Cambrai, on finalment pu partir quelques mois après.

"Yallah! Ca y est! Ce 21 décembre, nous allons à la source. J'ai la chance de faire partie du diocèse de Cambrai qui a fait le choix de reporter le pèlerinage (comme quelques autres diocèses de France). Mais là, quelle joie! Nous allons en Terre Sainte pour Noël! Célébrer la Nativité à Bethléem n'est pas donné à tout le monde! Nous serons donc une petite cinquantaine à nous y rendre et notre évêque est avec nous. Report du pèlerinage oblige, notre groupe s'est quelque peu modifié. De la cinquantaine de jeunes qui devaient le constituer cet été, nous ne sommes plus qu'une trentaine. Mais une famille de 6, les Colas (les parents et leurs quatre enfants âgés de 13 à 5 ans), venus du Valenciennois, se joint à nous. Se joignent aussi à nous une dizaine de jeunes du diocèse de Quimper. Super, c'est donc un pélé ch´ti- Breizh qui s'est constitué! Un pèlerinage en Terre Sainte, c'est tellement beau, c'est tellement fort! Impossible de tout vous raconter. Je vais essayer de vous faire partager les moments qui m'ont le plus marqué. 
  Les deux premiers jours, nous les passons au désert, au Sud d'Israël. Passer quelques temps au désert nous permet de nous purifier, de nous remettre entre les mains du Seigneur. Personnellement, j'étais partie avec tant de personnes en tête et dans le cœur. Pas forcément facile de vivre les fêtes loin de sa famille. C'est pendant la marche dans l'oued d'Ein Gedi le deuxième jour, que j'ai senti se faire en moi un vide, un sentiment de "laisser aller". Il fallait vivre ce pélé avec les autres, se laisser porter. Ce temps de marche a été particulièrement fort. Comme à de nombreux moments du pèlerinage, nous avons lu plusieurs textes bibliques. 

Lire le psaume de la Création alors que nous étions dans ce terrain nu, sans trace humaine, juste quelques animaux et quelques herbes fut un moment particulièrement émouvant, nous étions véritablement dans la main du Dieu créateur.
  Après avoir vécu ces deux jours au désert, avoir dormi sous une tente bédouine, reçu le témoignage d'un bédouin et goûté à leurs plats traditionnels, nous entamons "réellement" notre pèlerinage, à la suite de Jésus. 
Nous sommes à Bethléem pour le 24 décembre. Ce jour-là, nous visitons la basilique de la Nativité. Dans cette vieille église sombre, nous attendons, plus d'une heure, pour aller adorer le lieu même où Jésus est né! Quelle émotion! (Doublée d'une certaine frustration, car la foule, dense, empêche que l'on ne prenne trop de temps). Je suis particulièrement touchée par l'humilité dont on doit faire preuve en ce lieu. La porte d'entrée de la basilique est minuscule. Il est impossible d'y entrer sans se plier en deux. De même, le lieu même de la Nativité est surmonté d'un autel. Il est donc là aussi nécessaire de se courber pour le vénérer. Là l'on pourrait s'attendre à un lieu plein de majesté, de grandeur pour le Sauveur de l'Humanité, nous devons nous aussi nous humilier pour rendre grâce à Celui qui s'est incarné. 
 L'après-midi du 24, nous nous rendons chez les Filles de la Charité, dans une crèche, très
vivante celle-là, où l'on accueille des enfants orphelins.  C'est sans doute un des moments qui m'a le plus marqué. Les enfants sont âgés de quelques mois à 4-5 ans. Nous avions prévu une activité "gommettes", mais c'est bien plus marrant de s'en mettre sur le visage et les mains que de les mettre sur la feuille! En fin d'après-midi, la mère supérieure nous explique le sort tragique de ces enfants. Leurs mères se sont retrouvées enceintes avant leur mariage (souvent suite à un viol, de leur père ou de leur frère). Leur situation les condamne à mort. Elles viennent donc chez ces religieuses qui s'arrangent pour faire naitre les enfants autour du 7e ou 8e mois de grossesse (avant que la famille ne s'en rende compte). Ces enfants prématurés sont donc arrachés du ventre de leur mère.  Ces dernières ne savent même pas si leur enfant était une fille ou un garçon. Elles les quittent au plus vite, sans jamais revenir. Les enfants sont donc élevés dans cette structure jusqu'à leurs 6 ans, puis placés en famille d'accueil. L'adoption est interdite. Ces enfants n'obtiendront jamais de place réelle dans la société. Sans papiers d'identité, leur avenir est plus qu'incertain. Nous sommes tous bouleversés à ces informations.

 Ce soir-là, nous vivons une très belle veillée de Noël, organisée par quelques personnes de notre groupe. Au programme, une vrai grande crèche vivante : tout le monde s'y retrouve impliquée,  de notre vrai-petit Jésus (c'est Timothée, le plus jeune des enfants Colas) à la troupe céleste des anges (bien enjoués) pour nous chanter le Gloria! 
Le 25 nous reprenons la route de bonne heure, nous allons à Nazareth! Là nous visitons un lieu peu ordinaire, la Nutrition. Bien gardée par des sœurs, la maison que nous "visitons" est très certainement celle où Jésus a grandi! C'est très beau et très émouvant!
 Notre découverte des lieux où Jésus a vécu se poursuit le lendemain au lac de Tibériade. 

Le matin messe à la Primauté de Pierre, puis visite de Capharnaüm où nous voyons la maison de Pierre. L'après-midi est plus priant : temps de prière et sacrement de la Réconciliation au Mont des Béatitudes, traversée du Lac de Tibériade. Ce sont des instants très forts. Nous sommes sur les lieux mêmes où Jésus a vécu, a marché. Le mont des Béatitudes et le lac de Tibériade seront sans aucun doute les lieux qui resteront le plus longtemps gravés dans ma mémoire. Il n'est pas toujours évident dans des villes comme Nazareth ou Bethléem de se dire que Jésus y a vécu : ces villes sont modernisées, une population dense y habite. Tandis qu'aux alentours du lac de Tibériade, le paysage est encore assez "sauvage", très vallonné. Nous avons vraiment le sentiment que le lieu a peu changé, c'est d'autant plus marquant! 
 Notre pèlerinage touche (déjà) bientôt à sa fin. Les deux jours qui restent, nous les passons à Jérusalem. Quelle joie! Autant vous dire qu'on l'a bien chantée, Jérusalem!!! Nous allons prier au mur des lamentations. Hommes et femmes sont séparés, mais c'est une très belle expérience, très forte, très émouvante... Se retrouver là des millions de personnes viennent prier depuis plus de mille ans, ça ne peut laisser indifférent! L'après-midi, nous célébrons la messe au Mont des Oliviers, moment particulièrement fort puisque nous célébrons la Passion. En fin d'après-midi, nous "traversons" les souks, tout en priant le chemin de Croix, puis nous arrivons au Saint-Sépulcre. Il est 18h, les "visiteurs" sont partis. Nous avons l'édifice presque pour nous seuls. Vénérer le lieu du Golgotha est un moment particulièrement fort. Tout comme la basilique de la Nativité, il faut s'incliner pour pouvoir toucher la pierre. C'est un moment d'une intimité très forte avec le Seigneur, indescriptible. Nous nous rendons ensuite au Sépulcre lui-même. Il est tard, les responsables du lieu nous font bien comprendre qu'ils ne vont pas tarder à fermer.  C'est donc à nouveau un temps très bref que nous passons chacun, mais d'une intensité rare... 
 La dernière matinée, nous célébrons la messe de la Résurrection au Saint-Sépulcre, dans une chapelle à côté du Golgotha... Les derniers instants que nous passons à Jérusalem, j'ai la chance de les passer à l'Ecce Homo. Alors qu'une grande partie du groupe s'est engouffré dans les souks à la recherche de derniers petits souvenirs, nous sommes quelques un à nous rendre dans ce lieu. Une terrasse ensoleillée avec un point de vue imprenable sur la ville : ce sont les dernières images que je garde de Jérusalem.
Rendre témoignage d'un pèlerinage comme celui que nous avons vécu est bien difficile... J'ai l'impression de n’avoir rien dit. Il est vrai que j'ai beaucoup parlé des lieux, mais j'aurai pu aussi vous parler de la super ambiance du groupe (Marie, notre chef de groupe, nous a dit qu'elle n'avait jamais eu un groupe comme le nôtre). Il y avait aussi Emmanuel, ce jeune garçon trisomique qui faisait partie de notre groupe, notre "bonne étoile", qui nous a fait souvent rire. Nous avons fait de belles rencontres également, avec les sœurs Bénédictines de l'Emmanuel à Bethléem, les clarisses à Nazareth, les franciscains de l'Ecole biblique, les Pères Blancs à Sainte-Anne, une super intervenante, Marie-Armelle à la Custodie de Jérusalem, les sœurs à Taybeh... Si Je ne peux reprendre tous les échanges que nous avons eus, je voudrai revenir sur un point, fondamental, qui est revenu dans chacun de nos échanges : c'est la situation politique entre Israël et la Palestine et le mur qui divise le pays. L'endroit qui nous a sans doute le plus marqué à ce sujet, c'est le monastère des sœurs Bénédictines de Bethléem. Le mur passe quasiment au pied de leur monastère. Elles ont donc écrit une icône sur le mur : Notre Dame qui fait tomber les murs. Nos frères chrétiens ne représentent que 2% de la population en Palestine. Ils souffrent beaucoup de la situation, comme beaucoup d'autres, et nous encouragent à ne pas les oublier et à prier pour eux. Ils étaient très tristes que le pèlerinage soit annulé cet été car ils se sentent un peu abandonnés. C'était une grande joie pour eux de nous rencontrer. Je ne peux que vous encourager à vous unir à eux par la prière, et vous laisse, pour finir la prière de Notre-Dame-qui-fait-tomber-les-Murs :  
O Marie, très Sainte Mère de Dieu, nous Vous invoquons comme Mère de l’Église, Mère de tous les chrétiens souffrants. Nous Vous supplions, par Votre ardente intercession, de faire tomber ce mur, les murs de nos cœurs, et tous les murs qui génèrent haine, violence, peur et indifférence, entre les hommes et entre les peuples. Vous qui par Votre Fiat avez écrasé l'antique serpent, rassemblez-nous et unissez-nous sous Votre manteau virginal, protégez-nous de tout mal, et ouvrez à jamais dans nos vies la porte de l’Espérance. Faites naître en nous et en ce monde, la Civilisation de l'Amour jaillissant de la Croix et de la Résurrection de Votre Divin Fils, Jésus-Christ, notre Sauveur, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.

                                                                                                                                                              

Pour la deuxième année, les étudiants de l'aumônerie Frassati ont accompagnés les jeunes du lycée St-Adrien lors du pélerinage annuel du diocèse de Lille à Taize. Bapiste et Pierre témoignent de leurs expérience."

Présentez Vous : Que faites vous et êtes vous déjà allés à Taizé?
Baptiste : Je m'appelle Baptiste, j'ai 22 ans, je suis en Master 2 d'archéologie à Lille 3, c'était mon 7ème "pèlerinage de confiance sur terre" (si je ne me trompe pas) 3 fois pendant les vacances de la Toussaint (2 fois en tant que lycéen et ma 1ère fois en tant qu'animateur cette année), 3 fois durant l'été et la rencontre européenne à Rome !
Pierre : 24 ans, Ingénieur d'Études et Développement depuis 1 ans et demi, 3ème Taizé (dont 2 fois en tant que lycéen)
Qu’est-ce qui pour vous fait la particularité de Taizé?
B : Pour moi la particularité de Taizé c'est cette ambiance : une grande paix intérieure que l'on retrouve durant les prières ainsi que dans certains lieux ; que l'on peut opposer ou plutôt compléter par le sentiment de fête que l'on a à l'Oyak, dans les queues pour la nourriture ainsi qu'un peu partout dans Taizé ; sans oublier l'entraide et le partage entre ces gens de diverses confessions et d'origines variées que l'on peut rencontrer ! 
P : Ce qui fait, pour moi, la particularité de Taizé, c'est la grande ouverture d'esprit qui y règne. Les différents jeunes, venant de nombreux pays, apportent un éclairage particulier, eu égard des différences de culture qu'ils représentent. Ce lieu multiculturel est d'autant plus intéressant qu'il accueille toutes les religions chrétiennes et veille à respecter les différences qui existent entre ces dernières. Enfin, s'insérer dans une communauté monastique représente un défi aussi bien spirituel que physique. Les trois prières quotidiennes sont une très belle expérience à vivre même si cela implique de se lever "tôt" le matin. 
Quel est le moment fort que vous retenez ?
: Le moment qui m'a le plus marqué à Taizé n'est ni cette année, ni sur la colline de Taizé mais à la rencontre européenne de Rome : la prière terminée, je reste un peu avec quelques-uns pour continuer à chanter, n'ayant pas de carnet chant je m'approche d'un parfait inconnu pour suivre les chants sur le sien mais au bout d'un moment, il s'en va et sans mot dire m'offre son carnet de chant ! Provoquant en moi en regain de ma foi en l'homme et en Dieu ! 

P : Même si bon nombre de moments à Taizé peuvent être associés à des moments forts, je n'en retiendrai que deux. Le premier est la prière de la croix. Aller déposer sur la croix du Christ tous les fardeaux quotidiens est un moment chargé d'une émotion toute particulière. Après un cheminement intérieur à travers la prière ou les champs de Taizé, chacun est invité à poser son front sur la croix pour confier au Seigneur ses intentions. Cette démarche, suivie par de nombreux croyants à Taizé ou ailleurs, permet de repartir le cœur plus léger.

Le deuxième moment, particulièrement marquant, est la fête des lumières. Chaque participant à la messe se voit remettre un cierge qui symbolise la résurrection du Christ. La lumière est ensuite répandue du cierge pascal vers l'assemblée pour matérialiser cette résurrection.

Néanmoins, il est difficile d'expliquer tous ces moments, ce sont vraiment des moments à vivre plutôt qu'à lire ...  
Quel impacte Taizé a eu sur vous ? (dans ta foi, dans la vie de tous les jours,…) 
B : A chaque fois que j'effectue le "pèlerinage de confiance sur terre" je sens ma foi grandir voire renaître ! Un jeune de St Adrien m'a parlé des 77 minutes de silence que nous avions eu ! C'est effrayant ! Vous imaginez plus d'1h15 de silence en quelques jours ! Mais à quoi penser pendant ces longs silences ? Tout simplement à nous, à Dieu, au monde, à nos amis, à notre famille... Une relecture de notre vie, un bilan, un tête à tête avec Dieu et là votre vie peut repartir de plus belle ! Sans oublier ces discussions plus ou moins animés avec les autres qui permettent de faire grandir sa foi en la précisant, la justifiant, la défendant ... et trouver comment la vivre au mieux ! 
P : Je pense que Taizé m'a vraiment fait grandir dans la foi. La première fois que je suis venu, j'ai trouvé que ce rassemblement de jeunes, ayant tous en commun l'amour de Dieu, était vraiment un témoignage fort de la vivacité de la foi de la jeunesse. Cela permet de faire vivre l'esprit de communauté, de communion de l'Église. Taizé m'a également permis de trouver une sérénité dans l'amour du Christ et de trouver une forme de paix intérieure. De manière générale, le dialogue, l'échange avec d'autres jeunes de tous les coins du monde sont toujours des moments formidables. Cela m'a permis d'aller plus vers les autres dans ma vie quotidienne.
                                                                                                                                                               

Charles-Antoine, étudiant de l'aumônerie Frassati depuis 3 ans vient de rentrer dans l'ENPE Ecclesia ampus (l'Equipe National de la Pastoral Etudiant)! Durant le week-end de formation des étudiants en responsabilités qui a eu lieu à Paris le 6-7 Septembre, il a témoigné de son expérience dans l'aumônerie.

"Mon engagement dans les aumôneries remonte au lycée quand je suis entré dans l’aumônerie publique des lycées à Villeneuve d’ Ascq. Je me souviens d’avoir hésité devant cette porte bleue, ne sachant pas trop quoi trouver derrière. Ayant arrêté le caté depuis 2 ans et étant croyant (plutôt par tradition que par conviction) cela représentait une grande part d’inconnu pour moi. 
Finalement j’y ai trouvé une aumônerie chaleureuse, accueillante et conviviale où chacun avait sa place quel que soit son  « niveau » dans la foi. J’y ai fait mes premiers camps d’été avec d’autres jeunes de l’aumônerie. Mon pèlerinage à Taizé pendant les vacances de la Toussaint fut un virage marquant dans mon cheminement spirituel. Des premières responsabilités m’ont alors été proposées. Ainsi je me suis retrouvé à encadrer les week-ends de retraite de profession de foi pour les collégiens. Un peu surpris au départ que l’on me propose à 16 ans à peine de témoigner de ma foi auprès de plus jeunes, j’y trouve rapidement une certaine joie à transmettre ce qui me fait vivre et mon amour pour le Christ.

A la fin de mon lycée et au début de mes études, c’est tout naturellement que j’ai cette fois poussé la porte de l’aumônerie des étudiants, où plutôt j’ai descendu les escaliers, car en effet celle-ci se trouvait à l’étage en dessous !
L’aumônerie est un peu discrète dans le paysage universitaire, située  entre la fac de science de Lille et celle de lettres, lieu de rencontres et d’échange de diverses cultures, religions,  il y est difficile d’y faire sa place. Mais nous arrivons quand même à tirer notre épingle du jeu, en attirant des étudiants aux horizons divers et variés : chimistes, historiens de l’art, médecins, archéologues ou encore économistes se côtoient donnant lieu à des échanges riches de nos différences. S’ajoute à cela les nombreux étudiants étrangers (Libanais, grec, Slovène, Canadien, Camerounais, Ivoiriens, Panaméen ou encore Salvadorien) et vous obtenez une aumônerie multiculturelle (un Melting pot chrétiens quoi).

Rapidement, et sous l’influence d’un aumônier très persuasif, je rentre dans le bureau de l’aumônerie avec notamment la charge de la communication. Je venais de commencer mes études de Marketing & Communication, et j’y ai trouvé, d’une certaine manière, un terrain d’expérimentation de tout ce que j’allais apprendre en cours. J’ai relancé le blog un peu obsolète et créé un compte Facebook. Je m’épanouis totalement dans ce rôle de communiquant, avec la volonté de faire connaître le plus possible notre aumônerie et donner envie aux étudiants de la rejoindre et d’y rester. 

Dans ma vie quotidienne, cette aumônerie est une parenthèse dans la semaine. Elle est une sorte de bouffée d’air frais régulière qui me permet d’avancer dans ma vie d’étudiant, et bientôt de celle de jeune pro. Par mon engagement, je progresse dans certaines compétences qui me serviront plus tard dans ma vie active : relation aux autres, gestion d’une communauté sur Internet, création et diffusion d’événement, etc...
Grâce à Internet qui permet de relier aujourd’hui les aumôneries entre elles, mais aussi grâce aux étudiants divers qui viennent à l’aumônerie, j’ai vraiment pris conscience que l’Eglise aujourd’hui chez les jeunes a plusieurs visages, avec de nombreux chemins qui mènent au Christ. Et  c’est notre rôle à nous les aumôneries de pouvoir accueillir des étudiants qui veulent avancer sur ces chemins en respectant chacun dans son humanité, dans son cheminement. On doit être une présence de l’Eglise sur les campus, un lieu de rencontre et d’échange, d’amitié et de fraternité, de réflexion et de temps fort dans le respect des convictions de chacun.
Je vais terminer en racontant un exemple d’une rencontre qui m’a le plus frappé :
« Lors de la messe de rentrée des étudiants de Lille il y a 2 ans, j’aperçois dans l’assemblé deux de mes anciens camardes de terminales que je n’avais plus croisé depuis. A l’époque, eux étant athées et me sachant catholique, ils me posaient de nombreuses questions sur ma foi d’une manière un peu amusée et sans trop de sérieux. A la fin de la célébration je vais à leur rencontre pour leur demander ce qu’ils faisaient ici. Ils me répondent qu’ils ont décidé de devenir chrétiens et qu’ils commençaient le parcours de catéchuménat. Et là, je dois vous avouer ma grande surprise mais aussi ma grande joie. Aujourd’hui l’un d’eux vient à l’aumônerie et sera baptisé à Pâque prochain. Et l’autre a reçu le sacrement de baptême  il y a 5 mois.»
Cette rencontre m’a fait comprendre que le Christ nous offre de nombreuses (bonnes) surprises sur notre route pour nous faire aussi encore plus avancer, et que notre témoignage de chrétiens n’est jamais inutile. Avec le recul, je me dis que j’ai bien fait de pousser cette porte bleu il y a 7 ans quand je vois tout ce que l’aumônerie m’a apporté. L’engagement que je prends cette année avec Ecclesia Campus et une suite que je veux donner à ce chemin."
                                                                                                                                                              

Durant le premier semestre à eu lieu le parcours Alpha Campus à l'aumônerie. Audrey, étudiante à l'école d'architecture de Villeneuve d'Ascq, raconte son expérience du parcours et du WE Alpha Campus!

"Dans le cadre du parcours Alphacampus, je suis partie avec des étudiants de l’aumônerie de la Catho, accompagnés de Christophe, diacre bientôt ordonné prêtre. Nous sommes partis pour 24h connectés sur l'Esprit Saint, dans la très belle abbaye du Mont des Cats. J'ai déjà découvert le lieu, une très belle abbaye, un site exceptionnel. L'endroit dans lequel nous logions est aussi TOP ! Mais là n'était pas l'objectif du week-end ...
Comme pour les autres thèmes du parcours, nous avons alterné topo et temps de partage avec le privilège de pouvoir profiter du très bel environnement pour échanger et nous laisser toucher par l'Esprit Saint. Redécouvrir l'Esprit Saint, réfléchir sur Sa présence à nos côtés dans la vie quotidienne, apprendre également de nouvelles choses sur l'Esprit Saint, voilà le super programme ! En ce qui me concerne, j'ai redécouvert l'Esprit à travers les textes de la Bible. Certains textes lus dans les topos ont particulièrement raisonné pour moi. C'est une des grandes richesses du parcours, de faire lire des passages des Ecritures, selon les thèmes et de montrer à quel point la Bible regorge de bonnes nouvelles !
La proximité de l'Abbaye et la possibilité de participer aux temps de prière était aussi un beau cadeau, permettant de se poser, pendant 24h. Et puis le groupe était vraiment sympa ! Nous avons passé de supers moments, une super soirée !!
Ce week-end est tombé le premier dimanche de l'Avent. Cela a été une belle occasion pour se mettre en marche vers Noël."
                                                                                                                                                              

A l'occasion de pélerinage annule du diocèse de Lille à Taizé durant la Toussaint, les étudiants de l'aumônerie Frassati de Villeneuve d'Ascq et de Central ont accompagnés les jeunes du lycée Sain-Adrien. Pour beaucoup c'était l'occasion de découvrir pour la première fois cette communauté, notamment pour Clément, étudiant en deuxième année d'économie à Lille 1et qui se prépare au baptême.
Ce fut pour moi une découverte, dans cette belle région de Bourgogne, le but était d'accompagner des lycéens de saint Adrien, dont la fameuse "Dream team"(une bande de brebis égarées pas très pieuse). Mais ce n'est pas si mal, ça a mis un peu de piment.
Les temps de prières étaient abondants 3 par jour mais j'y ai plutôt trouvé une ambiance de méditation et de recueillement.
Les temps de paroles avec les lycéens étaient enrichissants même s'il n'était pas toujours facile de les intéresser.
 Une close très appréciable était la disponibilité des frères et des prêtres, pour y confier ses craintes ses doutes et ses tentations.

L'environnement champêtre et l'architecture pittoresque ne manquaient pas de charme, et la petite église du village (ou se trouve la tombe de frère Roger) offrait une grande qualité de silence propice à la prière, des lieux comme la source nous permettaient de se promener dans une atmosphère reposante.
En conclusion ce fut une expérience enrichissante et je conseille de la vivre au moins une fois dans sa vie.
 Clément Lakhlifi


                                                                                                                                                              

Dernier témoignage de nos étudiants parties aux JMJ de Rio! Aujourd'hui, Justine, 19 ans et étudiante en psychologie nous raconte ses 3 semaines passées au Brésil.
Ces trois semaines au Brésil m'ont rapproché de Dieu.Les quatre premiers jours ont été rythmés par la découverte du sanctuaire marial Notre Dame d'Aparecida, la sainte patronne du Brésil puis par la visite de la communauté de Cançao Nova une communauté axée sur l'évangélisation par les médias et donc très connue au Brésil. C'est par ces visites que nous avons pris conscience de la place importante qu'occupaient la foi et Dieu dans la vie des brésiliens.


L'un des temps forts de ces premiers jours a aussi été notre arrivée à Parati, un petit coin de Paradis. On en a pris plein les yeux ! Nous avons d'ailleurs eu droit à une messe devant un paysage grandiose le lendemain de notre arrivée. Bien sûr nous ne sommes pas partis sans en profiter pour nous baigner dans cette baie magnifique et pour nous balader dans ses petites ruelles de pavés.Nous sommes ensuite partis pour Guarulhos (ville faisant partie de la banlieue de Sao Paulo) où nous avons retrouvé le reste du groupe parti à Palavra Viva. On a eu droit à un accueil de dingue, dès notre sortie du bus ! Nous découvrions à quel point les brésiliens étaient chaleureux et accueillants. Logés dans des familles, nous nous sommes vite sentis comme chez nous.

Et c'est pendant toute cette semaine que nous avons pu découvrir la manière dont les brésiliens vivaient leur foi. Ils mènent fréquemment des actions de solidarité auprès d'enfants défavorisés ou de personnes âgées. Nous avons pu les suivre dans leur mission d'évangélisation et découvrir les différents lieux de la paroisse.De nombreuses messes ont également été partagées avec eux, les chants entrainants nous ont fait découvrir une nouvelle manière de prier et de louer Dieu, que j'ai personnellement beaucoup apprécié. Les soirées culturelles me laissent aussi de supers souvenirs. L'ambiance y était vraiment géniale !Cette semaine s'est achevée avec la grande messe d'envoi aux JMJ, et nous avons du faire nos adieux à toutes ces personnes qui nous avaient si bien accueillis, ça n' a pas été facile ! Mais il fallait qu'on imagine ce qui nous attendait à Rio pour avoir finalement envie de reprendre la route.

 Nous sommes arrivés à Rio sous la pluie mais ça n'a pas gâché notre joie d'y être enfin. Nous y étions à nouveau accueillis dans des familles.Le mardi matin direction le centre de Rio pour le début des festivités. On a pu assister à la messe réunissant une grande partie des jmjistes français, avant de vivre, le soir, la célébration d'ouverture des JMJ. Les chants qui animaient les cérémonies étaient vraiment beaux et ce tout au long de la semaine.

Les jours suivants nous passions nos matinées dans la paroisse d'accueil pour les « catéchèses » avec les groupes francophones également présents. Nous avons abordé différents sujets autour du thème des JMJ de Rio : «Allez de toutes les nations, faites des disciples !» Nous avons eu l'intervention de trois évêques francophones puis des témoignages de jeunes des différents groupes. Ces catéchèses furent très enrichissantes ! Je regrette d'ailleurs de ne pas avoir pris plus de notes !Le jeudi, le Pape François nous a enfin rejoints à Rio. Son arrivée puis la cérémonie d'accueil furent des moments très forts ! Nous étions vraiment impatients de le voir arriver !Le dernier week-end me laisse aussi un souvenir incroyable. C''était fou et tellement émouvant de se retrouver à prier au milieu de ces millions de jeunes réunis pour le pape et aussi et surtout pour le Christ. Nous avons profité de nos derniers jours à Rio pour monter jusqu'au Christ Rédempteur, le fameux Corcovado.

 Je ne rentre pas de ce pèlerinage totalement transformée mais je sens que ces JMJ ont renforcé ma foi, j'en reviens avec une envie de l'approfondir et donc de me plonger dans la Bible (que je n'ai jamais pris le temps de lire attentivement j'avoue), de trouver des messes dynamiques auxquelles participer. Je reviens aussi avec l'envie de partager ce que j'ai vécu là-bas et de montrer, tout comme aux JMJ, la joie que j'ai d'être catholique. J'espère pouvoir partir à Cracovie en 2016 et vous y retrouver !
                                                                                                                                                              

Deuxième témoignage d'un de nos étudiants partie aux JMJ de Rio! Aujourd'hui celui de Chris, 23 ans et jeune pro, qui a fait partie de l'équipe d'organisation.
Des JMJ en terres brésiliennes
Un groupe de 80 Ch’tis dont 50 lillois est parti pendant 3 semaines au Brésil pour vivre les 28èmes JMJ à Rio à l'invitation du pape Benoît XVI et la rencontre du pape François ! 
D’expérience de jmjiste (mes 3èmes), les JMJ de Rio ont vraiment été exceptionnels à plus d’un titre :  
- Tout d'abord, l'accueil extraordinaire des brésiliens qui nous ont hébergés et même très rapidement littéralement adoptés dans leur propre famille. L'accueil brésilien n'est pas un mythe : banderoles, ballons, guitare et confettis à notre arrivée en bus même très tard dans la nuit. Une vraie fête pleine de sourires, où chaque détail dit combien nous étions attendus. Nous avions de la valeur aux yeux de nos hôtes et ils nous ont aidé à accueillir le Christ dans notre cœur comme ils nous ont accueilli.

 Nous avons pu beaucoup partager sur leur façon de vivre leur foi (expression de joie pendant les célébrations, action paroissiale très forte auprès des plus pauvres) et au quotidien notamment à Guarulhos où nous avons vécu notre semaine missionnaire avant les JMJ à Rio. Nous enchaînions les visites (sanctuaire de ND d'Aparecida, hospices, écoles, chapelles, ..), les temps en famille et chaque soir, il y avait une soirée culturelle (spectacles de danses samba et capoeira, fêtes de juin, ..).
- Ensuite, les différentes célébrations  sur la plage devant des paysages magnifiques propices à l'émerveillement et à la réflexion. Notamment les grands rassemblements internationaux sur la plage mythique de Copacabana entre 2 baignades et la veillée finale à 3,8 millions de jeunes et bercée par le bruit des vagues : un grand « Woodstock catholique » comme l’ont dénommé les médias locaux.
- Enfin, la rencontre avec le pape François fût simple et réelle : le courant est bien passé. Jusque-là, ce flux était surtout médiatique et plutôt virtuel mais le fait de voir le pape en vrai à quelques mètres de soi, souriant et plein de tendresse reste une expérience unique à vivre. Le premier voyage de ce pape François a eu « l'odeur forte d'un café brésilien : avec une saveur rare et un effet très tonique ! »

En effet, avec son objectif de lancer "la révolution de la tendresse", le pape nous a adressé plusieurs paroles à la fois claires et exigeantes : « Allez sans peur pour servir ». Il a notamment fait des rapprochements avec le sport et le football, la 2ème religion en quelque sorte du Brésil : « Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne qui va se faner, et nous pour une couronne qui ne se fane pas » (1 Co 9, 25)Jésus nous offre quelque chose de supérieur à la Coupe du monde ! ( ...) Chers jeunes, soyez de vrais athlètes du Christ. (...) Jésus nous demande de le suivre toute la vie, il nous demande d’être ses disciples, de jouer dans son équipe. (...) Je demande à Jésus : que veux-tu que je fasse, que veux-tu de ma vie ? C’est cela s’entraîner. (...) »
Le thème missionnaire de ces JMJ : « Allez, de toutes les nations, faites des disciples. » a trouvé un écho particulier auprès des jeunes invités à « mouiller le maillot » et « jouer en attaque ! ».  Chacun a été invité à réfléchir à sa responsabilité de baptisé d’annoncer l’Evangile : « Cela a été beau de participer aux Journées mondiales de la Jeunesse, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, mais maintenant tu dois aller et transmettre cette expérience aux autres. Jésus t'appelle à être disciple en mission ! »Plus particulièrement auprès des jeunes : « Les jeunes sont les premiers évangélisateurs parmi leurs pairs. »
De plus, nous ne sommes pas envoyés seul : « L’Église a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent ». Il nous rappelle que le Christ sera avec nous jusqu'au bout, qu'Il ne nous laisse pas seul, même les uns vis-à-vis des autres, il nous envoie tous ensemble : Jésus n’a pas dit : ‘Va’, mais ‘allez’ : nous sommes envoyés ensemble. »
Aussi, nous pouvons d’ores-et-déjà affirmer que ces JMJ de Rio nous ont donné plus de joie, plus de courage et d’amour pour être de vrais disciples-missionnaires dont l’Eglise et le monde ont besoin. 

RDV à Cracovie en 2016 ! Si ce sont l'enthousiasme pour la foi, l'accueil, et le service des pauvres qui ont marqué ces JMJ brésiliennes, ce seront très certainement la rencontre avec un peuple profondément enraciné dans la pratique religieuse et dans la foi au quotidien qui marqueront en Pologne. Avis aux jeunes voulant s'impliquer pour l'organisation de ce futur projet !
Retrouvez le journal de bord des Ch’tis jmjistes au Brésil sur : http://jmj2013-lac.blogspot.fr/

                                                                                                                                                              

Quelques uns de nos étudiants, accompagnés de Matthieu notre aumônier, ont eu la chance de participer au mois de juillet aux JMJ organisées au Rio de Janeiro! Ils témoignent de ces 3 semaines passées avec 3 millions d'autres jeunes chrétiens du monde entier.

Aujourd'hui celui d'Astrid, 18 ans, étudiante de médecine en 1er année.

"Résumer en une vingtaine de lignes ce que j'ai vécu aux JMJ ? Damned, c'est plus difficile que ce que je croyais !

Mon séjour Brésilien s'est divisé en trois semaines. La première, je l'ai passée au sein d'une communauté charismatique : Palavra Viva. Outre un accueil absolument hallucinant (l'hospitalité Brésilienne n'est pas une légende!!), on noue des liens très forts avec les jeunes de la communauté. A chaque regard, un sourire éclatant, une attention, d'une sincérité décapante ! L'obstacle de la langue est alors dérisoire ! Ces moments de « confraternisation » sont entrecoupés de chants et de danses comme on en voudrait tous les jours ici ; et de moments de prière et de silence très intenses. Ces jeunes vivent quelque chose de très fort, et cela se voit sur leur visage !
La deuxième semaine nous la passons dans la banlieue de São Paulo, en familles d'accueil. De la même manière, l'accueil est très touchant. Chacun se sent membre de la famille qui l'accueille. On a pu vraiment toucher du doigt la manière dont les Brésiliens vivent leur Foi au quotidien. Re-confraternisation, fêtes traditionnelles rassemblant tous les diocèses (donc autant de nationalités), messes, olympiades, visites de ville, pèlerinage au « Lourdes Brésilien » (N-D d'Aparecida)... Je dirai que cette semaine nous a permis de nous mettre en conditions pour les JMJ à proprement parler (les rencontres, l'absence de silence...). De belles amitiés se sont nouées. Nous sommes repartis couverts de cadeaux de nos familles (quand je vous dit qu'ils sont incroyables!). Certains d'entre nous sont alors bouleversés par la mort de la jeune Sophie. Eh oui, les JMJ, ce sont des joies, mais aussi des peines ; et précisément là qu'on peut avoir des pistes, des réponses à nos questions sur la Foi, la Vie, etc, grâce aux prêtres formidables qui nous accompagnent !
Troisième et dernière semaine. Attention, fatigue en vue ! Le quartier de nos familles d'accueil est très chic. Les catéchèses (remarquables, et promis, aucune n'a été ennuyeuse!), les visites de Rio, l'accueil du Pape (très touchant !), le chemin de Croix... que du bonheur ! La pluie a beau nous rendre tous malades et la fatigue susceptibles, on est heureux ! La veillée sur Copacabana, c'est mythique ! 3 millions de jeunes agenouillés devant le Saint Sacrement, il y a de quoi donner des frissons ! Et le Corcovado, merveilleux ! Ce Christ qui n'attends que notre Oui pour nous prendre dans ses bras !
Nous y voilà, le Spi, là-dedans ?! Le Ciel et tous ses Anges ne me sont pas tombés sur la tête : pas d'appel, de bouleversement radical... Et justement ! J'y ai appris que Dieu est si délicat qu'il ne s'impose pas ! Il se manifeste dans les regards des jeunes de Palavra Viva, dans les bras qui nous serrent de la famille d'accueil de Guarulhos, dans le sourire des Guatémaltèques de Copacabana... Et Il n'attend que notre approbation, même timide, pour Se manifester en nous ! Et alors nous seront missionnaires ! Et je pense qu'alors tout prend son sens. Même si on ne comprend pas tout maintenant, je crois que c'est tout bénèf'. Petit à petit on change, sans même forcément qu'on s'en rende compte!... Encore faut-il Lui accorder un peu de temps (soyons disciples pour être missionnaires).
Voilà voilà, c'est ce que j'ai vécu. J'ai largement dépassé les 20 lignes je suis désolée ! A bientôt à Cracovie !!!"